Voilà une bien curieuse synchronicités au lendemain d'animation d'un groupe de parole. Je tombe sur un poste de Charles Pépin qui titre "Quel choc que ce texte. Puissant. Troublant. Aussi littéraire qu'analytique : un grand livre qui pose cette question : Peut-on toujours faire quelque chose de ce que son passé a fait de soi ? #vivreavecsonpassé"
Mercredi 16 Octobre 24, fourbue par les différentes expériences que j’ai pu vivre ces dernières semaines, je suis allée presque en trainant les pieds animer un groupe de Paroles dont le thème était « N’ayez pas peur du lendemain ».
Quelle légitimité avais je de porter ce groupe alors que j’étais ancrée encore dans cette énergie de peur.
La peur de ce qui s'était ancrée suite à l'accident avec ma chienne. La peur de la perte, et voire aussi la peur du manque.
Et je réalise que parfois l’univers, Dieu, ou mon destin ont prévu d’autres projets pour moi que ce que mon énergie a envie d’expérimenter.
Si j’avais écouté ma seule envie, je serais restée à la maison pour réviser mes cours, remettre au claires mes notes…
Heureusement que mon sens du devoir et de l’engagement, m’a amenée à sortir de chez moi.
Arrivée dans la salle, je me suis d’abord retrouvée seule pendant 10mn dans l’attente des participants. Solitude salutaire pour m’ancrer dans le moment et l’espace.
Et progressivement l’énergie est montée avec l’arrivée des participants.
Ce thème nous a tous portés et nous avons eu l’honneur et la chance d’accueillir Christine, une jeune femme pétillante de 79 ans qui nous enveloppés de son expérience et sa prise de recul, sa capacité de lâcher prise.
J’ai adoré sans réponse quand je lui ai demandé comment elle définirait le lâcher-prise. Sa réponse a été évidente et lumineuse.
« Le lâcher prise c’est revenir à l’essentiel. Quand tu comprends ce qui est essentiel, tu te rends compte que ce dont tu as peur est mineur ». Tout était dit.
Et nous avons revisité du coup les notions de peur sous ce prisme. Comprendre que la peur du lendemain s'ancre de ce qui a été dans le passé, l'expérience qui nous construit. Revenir à l'essentiel, dans le moment présent pour appréhender ce qui sera avec sérénité, et déjà profiter de ce qui est tout simplement.
Voir que nous avons la chance de respirer, de nous réveiller chaque matin pour vivre de choses différentes, de vieillir pendant que d’autres n’ont pas eu cette opportunité.
Christine avec sa douceur et son espièglerie nous a ramenés à sourire à ce que nous vivons avec gratitude.
Je suis retournée chez moi vers 23H00 le cœur léger, et l’âme en paix. Voilà pourquoi il est essentiel de faire confiance à ce qui se présente aussi à nous, le bon comme le moins bon, car il y a toujours quelque chose à apprendre, à prendre et à accueillir.
"L’important n’est pas ce qu’on a fait de moi; mais ce que je fais moi-même de ce qu’on a fait de moi." JP Sarthe
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